jeudi 26 février 2009

dernière semaine nicaragueyenne


Je n’en mène pas large à Matagalpa où Elise s’occupe à merveille des impressions des rapports. On repart pour la Dalia dans la foulée où on peut enfin poser les bagages et les cadeaux pas tous arrivés sain et sauf à destination (oups le vase sur le trottoir).

On fera la présentation de notre rapport de diagnostic agraire du Municipio devant tout le conseil municipal et quelques agriculteurs et techniciens, grand moment d’émotion et de soulagement de pouvoir enfin expliquer concrètement au gens le boulot que l’on a réalisé même si certains n’avaient l’air de rien pigé. La lutte en tout cas pour obtenir un créneau pour la présentation, j’ai du faire irruption au milieu d’une réunion du conseil pour demander s’il était possible de la faire maintenant… 1h30 de présentation et quelques textos « cochon », « pato » de nos spectateurs amusés.

Avec nos compagnons de toujours (Clem et Thib), on, sophie, Clem, Thib et moi, part pour l’hacienda la Virgen pour faire la cueillette du café !
Retard d’une heure et demie habituel on se retrouve enfin au milieu des cafetals à utiliser nos petites mains pour récolter les cerises de café. Plongés au milieu des travailleurs habituels, on touche de près au quotidien de ces populations qui bossent dans ces cafetals durant trois mois. On trie les grains immatures (verts) des matures (rouges), sans surprise les immatures resteront pour la consommation locale et les grains de qualité seront exportés dans nos tasses occidentales à des prix exorbitants, bel exemple de l’injustice qui règne dans ce milieu.
On finit crevés et on grimpe pour le coucher de soleil dans les caféiers…
Soirée sans grande surprise si ce n’est un don Benito toujours aussi sympa et son neveu qui tente la vrille de deux mètres de haut en réception crêpe… patatras rentré à Matagalpa. Une dernière branlée au don Benito au ping pong le lendemain matin puis on s’arrache, notre récolte servant à payer les frais de notre estancia !! 1,5 kg de café prêts à consommer par personne !


A peine arriver on s’atèle à une autre tache qu’Elise avait déjà bien préparé : notre despedida ou notre soirée de départ avec tous les personnes importantes à nos yeux durant ces six mois. Notre copain Alvaro s’occupe des petits fours et on fait la bonne potion avec nos deux copains. Une soirée d’anthologie où on rigolera comme jamais transcendé par des chansons scandées à tout vas ! Le Thibault se laissera même prendre la bouche par Brenda me lançant des petits cris de désespoir lorsque l’on s’apprêtait à sortir de la salle, je cite « ben sauves moi, elle va m’attraper la bouche j’en suis sur, c’est un guet apen ».


Ensuite tout s’accélère, adieu à la famille, aux copains, rien que d’écrire tout ça me manque et me remplit le cœur de nostalgie car on a comme même passer des moments très forts dans ce petit bout du Nicaragua ; On remercie encore tous les habitants pour leur hospitalité, leur gentillesse et surtout leur joie de vivre malgré un contexte vraiment pas facile.


Pour Jaime, Tania, Camilita, Ania, Mita, Jacqueline, Roger, Javiera, Aleska, Norman, Ulysse, Maryurie, Alvaro, César, Donald, Omar, Chemita, Sebastian, Chivo, Winny pou, Norma, Rosivel, Nessy, Gustavo Leyton et tous ceux laissés en route, encore un grand merci…

FIN tsoin tsoin.


mercredi 25 février 2009

Costa Rica et fin vacs!


Passage de frontière avec attente mais sans accros, on passe par le duty free pour ramener des bouteilles de flor de cana aux copains. On grimpe dans le bus pour Upala, lieu de villégiature de nos deux compagnons de promo. Après un arrêt imprévu 15 minutes avec le bus avant d’arriver (énorme chiasse intenable, je suis devenu beaucoup trop pale et j’ai foncé dans la première maison en suppliant le proprio de ma sauver la vie), nous voila la ou on devait passer !! L’hallu de voir les potes au fin fond du Costa Rica, on passera une semaine à se dire oh combien on kiffe se voir ! Bref j’y peux pas tout raconter. Lendemain, sortie dans la campagne costa ricaine qui ressemble étrangement à celle du Nicaragua pour… ahaha vous saurez pas mais on s’en souviendra.



Puis et enfin départ pour Montezuma dans la péninsule de Nicoya pour 4 jours. Après une grande journée de transport nous voila arrivés à destination. S’ensuivront des petits plats tous plus raffinés les uns que les autres, une soirée mémorable dans un club où mimi rebondissait littéralement contre les personnes de l’assemblée en dansant le rock pour retomber dans les bras de son danseur et quelques ballades. La première nous vit aller à la cascade de Montezuma en charriant allégrement nos copains cyclistes affrontant non sans peine le col de troisième catégorie. Jolie cascade rouge car… boueuse et super après midi à faire des petits sauts de cabri et autres fantaisies !





On partira le lendemain plein de bonnes intentions au Cabo Blanco le premier parc protégé du pays. On s’attendait à une ballade de santé, et ben c’était raté. On s’est tapé des trombes d’eau avec des pentes boueuses à 45 degré, on s’en rappellera. Plage de Normandie, forcement sous la pluie ça a moins de gueule… Pour couronner le tout je péte mes tongs sur l’aller donc retour sans chaussures, pieds éclatés à la fin…Bref ça nous calmera méchamment pour la fin du séjour passé à se prélasser malgré la flotte qui ne cessait de tomber.





On repart de Montezuma bien sur sous un soleil radieux. Petite photo sur le ferry puis on se sépare de Pierrot en partance pour Upala tandis que nous prenons la direction de San José, capitale du Costa Rica, pour passer nos deux derniers jours la bas.





Le temps nous empêchera une nouvelle fois de sortir admirer le volcan Iratzu, damned ! On se contentera donc d’une visite rapide de la ville avec le musée de l’or (très jolies pièces) puis les marchés où on fera le plein de belles petites choses pour les copains et famille. On se gavera au Mall près de l’hôtel, (la mimi étant assez occupée pour tenter de retrouver sa pote à l’aéroport avant de repartir en ballade) un peu en décalage avec tout ce que l’on avait vécu jusque la. On se sent complètement pommé dans cette ville qui ressemble en tous points à une ville européenne (suisse des Amériques…), nous qui étions habitués à notre pueblito de La Dalia. Retour catastrophique vers le Nicaragua ou on tentera trois compagnies de bus à 6h du mat mais toutes étaient fully booked. On s’en sort en prenant un bus jusqu’à la frontière, la sophie se faisant rattrapé au passage par notre bonne vieille copine : la diarrhée ! On revient enfin dans notre patrie d’adoption avec un passage sans accroche à la frontière et on kiffe de retrouver notre bon vieil esprit nicaraguayen et nos bus toujours aussi folklos! Et bus direction MASAYA !!

Masaya, ville réputé pour son artisanat au Nicaragua. Originellement prévu au début du trip, on a déplacé sa visite à la fin pour ne pas s’encombrer de tous les souvenirs que l’on a achetés ici. Ville voisine de Granada, ville mimi dans l’ensemble moins envahi de touristes que Granada et ça fait partie de son charme.





On ne s’attarde pas dans les rues colorées et on part le lendemain à la lagune d’Apoyo avec ses belles couleurs bleus et sa clarté. Canoe, bronzage efficace sur la plate forme jetée à l’eau et pique-nique, bref une bête d’après midi avec du beau temps retrouvé. On terminera l’escale de Masaya par la visite de l’uns des pueblos blancos aux alentours de la ville, Catarina avec son point de vue assez ouf sur la lagune d’Apoyo.




On finit au marché où hamacs, ceintures, chemises traditionnelles, machette… finiront dans notre panier bien garni au final. Fini le trip ?? Pas encore !!



Prochaine destination Léon : notre ville coup de cœur depuis notre arrivée au Nicaragua, on y sera passé trois fois. La on retrouve nos deux bons gaziers, Thib et Clem, forcement en train de cuisiner dans notre hôtel devenu notre. Et c’est parti pour deux jours de fiesta, plage avec piquage de raie (mon pied s’en souvient encore), pêche de poisson ballon non comestible et sorties dans les bars de la ville (O2 représente) avec cerise sur le gâteau la purissima le dernier soir. Fête religieuse qui réunissait plus de 50 000 personnes dans les rues, concept assez simple, tu arrives près d’une maison ouverte et tu hurles quien causa tanta allegria ?? et la ils te répondent la concepcion de maria (célébrant la naissance de la vierge marie) et te filent plein de bonbecs et d’objets en tout genre. Le week end se terminera un peu brutalement avec la joyeuse escape de l’hôtel de georges à 5h du mat qui rencontrera une batte de baseball et son joyeux propriétaire qui lui explosera la lèvre. Le Clem parti sauvé son copain n’aura lui que trouvé un gay tentant de l’enfermer chez lui et des petits jeunes qui voulaient lui piquer son fric, il s’en sort sans dommage mais dans georges que l’on retrouvera finalement à 6h du mat à l’hôtel. Amené à l’hôtel par 3 nicas sympas, il fut recousu gratuitement par les soins de Daniel Ortega et ramené à l’hôtel par ses sauveurs. Avec Elise on fuit à 6h30 pour rentrer dans notre Dalia pour faire la présentation du taf et passer une dernière semaine avec les amitiés liées la bas.





première semaine de vacs

Et voila la suite des aventures avec quelques mois de retard!!

Après un we chercheur d’or pas fructueux en terme de pépites, nous avions programmé trois semaines de ballade pour découvrir certains coins Nicaragua que l’on ne connaissait pas encore. On file donc le vendredi midi sur Matagalpa pour rejoindre nos deux zygotos préférés et leur chère dame de maison qui, je le jure sur la tête de mon chien, a bien faillit pas nous laisser rentrer dans la demeure des copains. Je n’avais plus la force de négocier donc Elise a pris les choses en main et à la façon d’un bulldozer est rentré sans permission marchant sur le corps de notre pauvre mamie. Bref, remis de nos émotions (et la mamie Dora aussi) on commence la bouffe devenue traditionnelle avec seulement Thib, Clem mal foutu et au pieu avait choppé la dunge (maladie tropicale due à un petit moustique). On se souviendra longtemps de cette soirée encore une fois de plus mémorable où notre cher georges aura imité son copain mais avec deux mois de retard et aura commencé a dormir dans un bar bondé avec quelques chutes durant la soirée. J’aurai donc encore couché un esaien (ça en devient lassant) et ils n’auront donc jamais réussi à prendre leur revanche.

Au petit matin on file à Managua, capitale tourmentée par les récentes élections contestées par le candidat PLC Montenegro clamant moult fraudes et ineptie politique à la chaîne… On ne fait donc pas les mariolles car une certaine ambiance de guerre civile traînait dans l’air avec manifs, coup de feu, voitures incendiées et j’en passe et des meilleurs. Des sacrés charlots comme même les hommes politiques ici ! On récupère sans encombre la Sophie à l’aéroport de Managua, elle nous suivra (ou peut être l’inverse) pendant ces trois semaines de vacances, un grand plaisir pour Elise et moi-même d’avoir du sang neuf !

Première étape du trip : Granada, ancienne ville coloniale très jolie et dotée d’un certain charme malgré les hordes de touristes qui déferlent, nous qui avions l’habitude de vivre dans le pueblito sans jamais y croisé des peaux blanches.
On restera trois jours à Granada et ses environs avec en autre au programme, grimpage du Volcan Mombacho. Visite des Isletas en bateau, petites îles d’origine volcanique que les riches du monde entier ont colonisé pour construire des baraques invraisemblables. On rêve devant cette vie coupée du monde mais ou ils n’ont pas l’air de souffrir d’un manque de confort bien au contraire. On fait un plouf dans cette eau verdâtre sûrement peuplé de crocodiles et autre joyeuses drôleries. Le lendemain on s’attaque au Mombacho, volcan de 1300m d’altitude, rien que ça. Refusant catégoriquement de prendre la navette qui vous emmène tout droit au sommet sans même marcher, on s’attaque à la grimpette sur route pavée. Pas très dépaysant mais bon on l’avait cherché. On arrive comme même en haut avant la navette, joie teintée de fierté non dissimulée. Le paysage qui s’offre a nous est alors assez incroyable ! Une vue sur Granada et les Isletas, photo à l’appui. Le volcan et ses cratères sont superbes, peuplés d’une végétation luxuriante et de petits singes par ci par la ; Bref on apprécie comme il se doit puis on redescend toujours pied, même pas peur. On flippe un coup quand on entend a cinq mètres le cri d’un congo (gros singe aux grosses dents), mais fausse alerte il devait tenter d’amadouer une partenaire. On se régalera à Granada avec plein de petits plats dont on n’avait pas vu la couleur depuis longtemps dans notre pueblito tout pommé. On goûtera aussi au folklore national avec un groupe de cumbia, merengue etc.

On repartira le lendemain pour Rivas afin de prendre un ferry pour gagner Ometepe, la fameuse île aux deux volcans sur le lac Nicaragua. Arrivée sans pépin avec quelques connaissances au passage, le ferry secoue tout de même un peu les filles dont Elise qui n’était pas loin de repeindre les tongs du capitaine. On file en bus dans un hôtel écologique conseillé par une rasta de Granada. Super coin de paix et de tranquillité, baigné dans la végétation. On choisira les hamacs avec la soph et l’Elise filera dans le dortoir. Nuits ma foi assez mouvementées avec un vent terrible et des positions confortables pas toujours évidentes a choper.
Au programme du lendemain, une ballade vélo a priori anodine mais qui se révélera plein de rebondissements. On part donc a 11h du mat (réveil difficile) pour faire le tour du volcan du Sud de l’île. La promenade de santé se transforme vite en calvaire tellement il fait chaud et qu’on a l’impression de ne pas avancer et en se demandant si l’on arrivera ou pas à faire le tour avant qu’Elise ne nous lâche entre les mains pour faute de vendeur de glucose sur la route. On atteint avec quelques bonnes 5h de vélo, une soit dite ville ou l’on recharge les batteries avec un bon gros gallo Pinto puis un plouf mérité. Et la tout bascule, le coin est réputé pour ses cascades, on se dit c’est con d’être venu jusque ici pour se barrer direct. Les trois mecs dont je fais partie se disent qu’ils vont grimper à la cascade en deux temps trois minutes. Le panneau indique 3 kilomètres ! On laisse les filles rentrer en vélos peu tentés par l’aventure et on commence à galoper. Merveilleuse vue en route, on reste scotché. Mais alors putain je n’ai jamais vu trois kilomètres comme ça, ça devait en faire 10 au moins. Le final est épique avec un truc qui ressemble à une piste de chamois, en tong je ne vous raconte pas. Après quelques petites branches salvatrices on arrive à la cascade où grand désespoir le baignade est impossible, damned ! On redescend littéralement en courant pour profiter des dernières minutes de soleil.
Mais bon le soleil s’est bien foutu de notre gueule et le gardien aussi et nous voila rentrer en vélo sur des pistes de nuit pour rentrer à l’hotelito. Chute en cascade (notez le jeu de mot), nids de poules et sorties de route, autant fermer les yeux…Après trois heures de vélo, on revient sain et sauf à l’hôtel mais bordel on en peut plus. Heureusement qu’une chaude pizza home made nous attend la bas au contraire des filles pas du tout inquiètes pour nous alors qu’elles étaient rentrées depuis trois heures. Bref… On dort bien. Matinée al Ojo de Agua en mode larve. Eaux volcaniques venues du volcan, pas chaudes mais très jolies.

On s’attaquera à un autre volcan le lendemain, le Maderas !! On part avec un papy de 80 piges qui court comme un cabri. 5 heures de marche en plein brouillard et en pleine jungle mystique avec de la boue jusqu’à l’omoplate sur le final…
On débarque au magnifique cratère remplie d’eau et de boue mais ça je l’ai découvert après. Pris de courage (ou peut être de folie) je me décide à faire un plouf. He ben je n’ai pas vraiment fait plouf car l’eau se faisait rare dans la piscine, la gadoue par contre se trouvait à 30 cm de la surface. Je fais trempette malgré tout. Puis pique nique et redescente très très longue et sortie de la jungle assez jouissive !

Au final après avoir voulu passer trois jours sur l’île on a passé 5 jours et ça reste un des grands coups de cœur du voyage. On finit en beauté avec une fête au Charco Verde avec des allemandes rencontrées sur une camionnette reconvertie en taxi pour l’occasion et des français en trip pour un bail. On rigolera comme il se doit, nombreux scandales durant la soirée et on renoue les liens avec notre amie flor de cana qui commençait à me manquer un peu…


Destination San Juan del Sur, petite ville côtière du Pacifique ou règne en roi le surf. Nombreux spots s’égrènent sur le coin mais on n’en verra pas la couleur pas très intéressés par les contes de surfeurs. On ne tombera pas du tout sous le charme de cette future cité balnéaire, peuplé par de gentils surfeurs mais dénuée de charme et d’accent local. On fera un petit tour en solitaire vers le Nord vers un truc qui ressemble à une crique avec un truc qui ressemblait à un guide et sur un truc qui ne ressemblait alors vraiment pas à un chemin.
Puis dans la soirée on file à 7h vers une plage ou les tortues pondeuses Paslama ont élu lieu de résidence et de ponte pour l’occasion. Le spectacle sera au rendez vous et fabuleux avec l’arrivée des tortues, la nidification, la ponte et le retour à la mer. On aura même droit d’escorter quelques petites tortues jusqu'à la mer en faisant gaffe, de nuit, de ne pas marcher dessus, elles finissent tout de même par se prendre une grosse vague dans la tronche et ça les secoue assez mortellement. Avec plein de belles images en tête, on rentre à l’hôtel et on file le lendemain vers le Costa Rica pour rejoindre Mimi et Pierrot en stage la bas.
Yeppa!

jeudi 13 novembre 2008

Week end aventurier à la recherche de l´or.

Après avoir feuilleté de long en large le bouquin de tourisme du Nicaragua, j´ai eu envie de partir un peu à l´aventure dans un coin pas trop visité : La région du centre près de Juigalpa, région minière. Vendredi je pars donc en solitaire laissant l´élise á la Dalia, l´envie de m´accompagner pas forcement au rendez vous. Je retrouve après quelques imprévus les deux français de Matagalpa qui m´attendaient à Juigalpa.

La forge sèche, on file boire une bière bien fraiche avant que ne tombe l´interdiction de boire un coup due aux élections municipales dans tout le pays, mesure censé calmer la ferveur populaire et les débordements… Bien crevés on file directement au lit.

Le samedi on part donc à l´aurore pour Santo Domingo village de mineur à deux heures de route de Juigalpa vers les grandes collines du centre du Nicaragua.

Petite parenthèse : les bus ici sont terribles ! Tout bien décorés, un style un peu old school. Ce sont tous des vieux bus de ramassage scolaire qui viennent des Etats Unis ou du Canada. Bref on entend les pistons claqués, il faudrait rajouter quelques litres d´huile dans les articulations mais n´empêche ils roulent follement plein à craquer sur des routes complètement défoncées pour l´occasion. La musique à l´intérieur revêt une importance particulière, autant dire que deux heures de bus avec du regaetton, un pasteur hurlant a la mort que les athées iront en enfer et des vendeurs de tous et n´importe quoi (bananes, noix de coco, vitamines, stylos, bibles, poules, tacos…) (j´attends le moment ou quelqu´un proposera qu´on lui touche le sein pour 30 pesos…) ca pèse !! Et là dans ce bus, miracle ! On a eu un funky bus pendant 2h, nice y great success !! Ca a swingué et twisté méchamment.

Bref on arrive a Santo domingo en milieu de matinée. On s´arrête a un hotelito dans une ferme de café aménagée pour l´occasion en petite auberge d´écotourisme. On trouve d´ailleurs une grenouille rouge, symbole des lieux.


On part ensuite manger un coup dans un comedor ou les magouilles de la propriétaire et du propriétaire de l´hotelito pour nous faire faire payer 2 fois plus cher (touriste oblige…) nous auront énervés bien comme il faut. On paye après moult négociations la note à regret. On part alors visité le processus d´extraction de l´or, bien plus intéressant.

Il extrait donc du sol en creusant de grandes galeries au travers des collines. Ils payent ca ½ gramme d´or la tonne. Pas de pépite ici, grosse déception, on voulait construire des blings blings et devenir riche et arrêter de sauver le Nicaragua. On ne trouve que des paillettes d´or. La pierre est donc réduite en fines particules à l´aide de grosses masses ferreuses puis elle file mélangée à de l´eau vers des choses circulaires ou des grosse pierres (décrivant en rotation) meulent encore plus les particules de pierre (voir photo parce que là même moi je ne me comprends pas bien). On dépose du mercure sur les choses circulaires pour piéger l´or sur le sol et l´incruster à l´intérieur. Les machines tournent comme ca pendant une semaine non stop (nuit et jour). L´eau superficielle dans les choses circulaires est évacuée directement dans le rio avec plein de mercure ! Youpi ! On a vu pour le coup pas de mal de dingos dans le pueblo, on a vite fait le rapprochement. Au bout d´une semaine on vide les choses circulaires de l´eau et on désincruste l´or au piolier. Processus bien artisanal mais qui semble fonctionner pas si mal car il sorte en moyenne 1 gramme d´or par tonne de sol moulu, 20 grammes en une semaine qu´ils vendent au marché d´artisanat local pour la modique somme de 300 C (10 euros) le gramme. On a eu l´occasion de visiter une des boutiques qui vendaient de l´artisanat à base d´or local mais un peu fauché, on a renoncé. D´autres mines fonctionnent différemment dans le coin, beaucoup plus moderne sortant un peu plus d´or mais moins funky à visiter. La zone est d´ailleurs en processus de rachat par une grosse entreprise canadienne qui rachète à tour de bras pour monter des mines plus efficaces et avec toujours plus de profit ! Pas grave si la montagne ressemble à un gruyère (petite dédicace à ce fameux bouquin ou des souris découvrent de l´or dans leur montagnes et creusent jusqu´à faire effondrer la montagne, true story !!).


En rentrant à pied on rencontre ce cow boy qui envoyait un peu du pâté. Il faut dire que le coin est resté très typique avec des saloons, 10 fois plus de chevaux que de voitures et plein de vaches au milieu du décor. Il nous invitera très sympa à boire un café dans sa finca un peu reculée. On rentrera comme les locaux, sous une feuille de banane et dans l´obscurité, notre hôte nous attendant au pas de la porte se demandant ce que l´on foutait encore dehors a cette heure là. Les gens n´ont pas très confiance dans la sécurité de leur pays et sont même un peu paranos.

On mange à notre faim mais à un prix toujours un peu fou, on comprendra un peu plus tard que ce tour est vraiment fait pour les bons touristes aux grandes liasses de billets, pas franchement nous quoi. Thibault nous sauvera la vie avec son jeu de tarot qui nous occupera toute la soirée, sa bonté ne fut cependant pas récompensée passant sous la barre des milles points.


Le dimanche nous voilà repartis pour d´autres aventures de nouveau vers Juigalpa. On pensait faire un tour sur la Cordillera mais faute aux élections le même jour on ne trouve aucun transport pour nous amener jusqu´au point de départ de la ballade. Un peu dépités, complètement crevés, fauchés, je décide d´aller tirer des sous… et là on tombe sur un mec qui se demandait ce qu´on faisait là, on lui explique le plan foireux que l´on avait fait et il appelle un copain qui en appelle un autre qui finalement nous trouvera un plan de secours ! Les rencontres ont parfois surprenantes et la chance parfois au rendez vous aussi.

On file après une bonne heure d´attente du pick up vers une colline, située à une demi-heure de Juigalpa, appartenant à notre guide du jour. On commence donc la grimpette en suivant à la traine le maitre des lieux qui ensilait devant (il était pourtant petit et gros). Fat Joe épuise vite ses réserves et on repasse vite devant pour arriver au premier sommet avec une vue sympathique sur la plaine de Juigalpa.

Non rassasiés on continue, a grands coups de sueurs, jusqu´à un point plus élevé avec une vue sur le lac Nicaragua splendide.

On prend l´air frais puis on redescend vers les copains nica pour se faire la bouffe que l´on avait monté jusque là. On s´empiffre joyeusement avec toutes ces bonnes denrées puis on prend le chemin du retour vers Juigalpa, nos sauveurs ne nous demandent pour le coup pas un peso ce qui est rare dans ce pays ou tous les gens considèrent souvent les touristes que comme un paquet de fric.

Juigalpa est une ville avec plusieurs anecdotes sympas :

Il y a ce émirati qui s´est fait construire un château pour ramener tranquillement ses trois femmes. Une vit ici a l´année et attend son mari qui revient une fois par mois. Un peu taré.


Le mieux est comme même ce papi de 108 ans qui en fait 70. Il a eu en tout et pour tout 86 gosses avec 86 femmes différentes, fort le type ! Il prétend qu´il prend un peu de jeunesse à chaque femme qu´il séduit et que ce ca qu´il le rend si jeune. Et il ne se laisse pas aller, il ne s´autorise seulement des femmes de moins de 25 ans. Il se balade avec ses 2 colts à la ceinture et sur son cheval blanc comme celui d´Henri 4.

Pour finir il y a cette folle que l´on a rencontrée et qui pue à des kilomètres. Elle se fait emmerder par tous les gosses et des fois tu la voies passer dans la rue en courant derrière des mioches une caillasse à la main.

On rentrera le lundi sans grandes envolées aventuresques pour arriver à point à Matagalpa pour voir la caravane du Frente Sandinista (le parti le plus important ici, celui du peuple opprimé et pauvre). On rigolera beaucoup en voyant un dissident du PLC (les libéraux, les capitalistes, second parti ici) avec une casquette du Frente montrant son désaccord à l´élection du candidat du Frente.

Grand tour du Nica et visite de Mimi et pierrot au costa rica a partir de samedi!!!!!!