mercredi 25 février 2009

première semaine de vacs

Et voila la suite des aventures avec quelques mois de retard!!

Après un we chercheur d’or pas fructueux en terme de pépites, nous avions programmé trois semaines de ballade pour découvrir certains coins Nicaragua que l’on ne connaissait pas encore. On file donc le vendredi midi sur Matagalpa pour rejoindre nos deux zygotos préférés et leur chère dame de maison qui, je le jure sur la tête de mon chien, a bien faillit pas nous laisser rentrer dans la demeure des copains. Je n’avais plus la force de négocier donc Elise a pris les choses en main et à la façon d’un bulldozer est rentré sans permission marchant sur le corps de notre pauvre mamie. Bref, remis de nos émotions (et la mamie Dora aussi) on commence la bouffe devenue traditionnelle avec seulement Thib, Clem mal foutu et au pieu avait choppé la dunge (maladie tropicale due à un petit moustique). On se souviendra longtemps de cette soirée encore une fois de plus mémorable où notre cher georges aura imité son copain mais avec deux mois de retard et aura commencé a dormir dans un bar bondé avec quelques chutes durant la soirée. J’aurai donc encore couché un esaien (ça en devient lassant) et ils n’auront donc jamais réussi à prendre leur revanche.

Au petit matin on file à Managua, capitale tourmentée par les récentes élections contestées par le candidat PLC Montenegro clamant moult fraudes et ineptie politique à la chaîne… On ne fait donc pas les mariolles car une certaine ambiance de guerre civile traînait dans l’air avec manifs, coup de feu, voitures incendiées et j’en passe et des meilleurs. Des sacrés charlots comme même les hommes politiques ici ! On récupère sans encombre la Sophie à l’aéroport de Managua, elle nous suivra (ou peut être l’inverse) pendant ces trois semaines de vacances, un grand plaisir pour Elise et moi-même d’avoir du sang neuf !

Première étape du trip : Granada, ancienne ville coloniale très jolie et dotée d’un certain charme malgré les hordes de touristes qui déferlent, nous qui avions l’habitude de vivre dans le pueblito sans jamais y croisé des peaux blanches.
On restera trois jours à Granada et ses environs avec en autre au programme, grimpage du Volcan Mombacho. Visite des Isletas en bateau, petites îles d’origine volcanique que les riches du monde entier ont colonisé pour construire des baraques invraisemblables. On rêve devant cette vie coupée du monde mais ou ils n’ont pas l’air de souffrir d’un manque de confort bien au contraire. On fait un plouf dans cette eau verdâtre sûrement peuplé de crocodiles et autre joyeuses drôleries. Le lendemain on s’attaque au Mombacho, volcan de 1300m d’altitude, rien que ça. Refusant catégoriquement de prendre la navette qui vous emmène tout droit au sommet sans même marcher, on s’attaque à la grimpette sur route pavée. Pas très dépaysant mais bon on l’avait cherché. On arrive comme même en haut avant la navette, joie teintée de fierté non dissimulée. Le paysage qui s’offre a nous est alors assez incroyable ! Une vue sur Granada et les Isletas, photo à l’appui. Le volcan et ses cratères sont superbes, peuplés d’une végétation luxuriante et de petits singes par ci par la ; Bref on apprécie comme il se doit puis on redescend toujours pied, même pas peur. On flippe un coup quand on entend a cinq mètres le cri d’un congo (gros singe aux grosses dents), mais fausse alerte il devait tenter d’amadouer une partenaire. On se régalera à Granada avec plein de petits plats dont on n’avait pas vu la couleur depuis longtemps dans notre pueblito tout pommé. On goûtera aussi au folklore national avec un groupe de cumbia, merengue etc.

On repartira le lendemain pour Rivas afin de prendre un ferry pour gagner Ometepe, la fameuse île aux deux volcans sur le lac Nicaragua. Arrivée sans pépin avec quelques connaissances au passage, le ferry secoue tout de même un peu les filles dont Elise qui n’était pas loin de repeindre les tongs du capitaine. On file en bus dans un hôtel écologique conseillé par une rasta de Granada. Super coin de paix et de tranquillité, baigné dans la végétation. On choisira les hamacs avec la soph et l’Elise filera dans le dortoir. Nuits ma foi assez mouvementées avec un vent terrible et des positions confortables pas toujours évidentes a choper.
Au programme du lendemain, une ballade vélo a priori anodine mais qui se révélera plein de rebondissements. On part donc a 11h du mat (réveil difficile) pour faire le tour du volcan du Sud de l’île. La promenade de santé se transforme vite en calvaire tellement il fait chaud et qu’on a l’impression de ne pas avancer et en se demandant si l’on arrivera ou pas à faire le tour avant qu’Elise ne nous lâche entre les mains pour faute de vendeur de glucose sur la route. On atteint avec quelques bonnes 5h de vélo, une soit dite ville ou l’on recharge les batteries avec un bon gros gallo Pinto puis un plouf mérité. Et la tout bascule, le coin est réputé pour ses cascades, on se dit c’est con d’être venu jusque ici pour se barrer direct. Les trois mecs dont je fais partie se disent qu’ils vont grimper à la cascade en deux temps trois minutes. Le panneau indique 3 kilomètres ! On laisse les filles rentrer en vélos peu tentés par l’aventure et on commence à galoper. Merveilleuse vue en route, on reste scotché. Mais alors putain je n’ai jamais vu trois kilomètres comme ça, ça devait en faire 10 au moins. Le final est épique avec un truc qui ressemble à une piste de chamois, en tong je ne vous raconte pas. Après quelques petites branches salvatrices on arrive à la cascade où grand désespoir le baignade est impossible, damned ! On redescend littéralement en courant pour profiter des dernières minutes de soleil.
Mais bon le soleil s’est bien foutu de notre gueule et le gardien aussi et nous voila rentrer en vélo sur des pistes de nuit pour rentrer à l’hotelito. Chute en cascade (notez le jeu de mot), nids de poules et sorties de route, autant fermer les yeux…Après trois heures de vélo, on revient sain et sauf à l’hôtel mais bordel on en peut plus. Heureusement qu’une chaude pizza home made nous attend la bas au contraire des filles pas du tout inquiètes pour nous alors qu’elles étaient rentrées depuis trois heures. Bref… On dort bien. Matinée al Ojo de Agua en mode larve. Eaux volcaniques venues du volcan, pas chaudes mais très jolies.

On s’attaquera à un autre volcan le lendemain, le Maderas !! On part avec un papy de 80 piges qui court comme un cabri. 5 heures de marche en plein brouillard et en pleine jungle mystique avec de la boue jusqu’à l’omoplate sur le final…
On débarque au magnifique cratère remplie d’eau et de boue mais ça je l’ai découvert après. Pris de courage (ou peut être de folie) je me décide à faire un plouf. He ben je n’ai pas vraiment fait plouf car l’eau se faisait rare dans la piscine, la gadoue par contre se trouvait à 30 cm de la surface. Je fais trempette malgré tout. Puis pique nique et redescente très très longue et sortie de la jungle assez jouissive !

Au final après avoir voulu passer trois jours sur l’île on a passé 5 jours et ça reste un des grands coups de cœur du voyage. On finit en beauté avec une fête au Charco Verde avec des allemandes rencontrées sur une camionnette reconvertie en taxi pour l’occasion et des français en trip pour un bail. On rigolera comme il se doit, nombreux scandales durant la soirée et on renoue les liens avec notre amie flor de cana qui commençait à me manquer un peu…


Destination San Juan del Sur, petite ville côtière du Pacifique ou règne en roi le surf. Nombreux spots s’égrènent sur le coin mais on n’en verra pas la couleur pas très intéressés par les contes de surfeurs. On ne tombera pas du tout sous le charme de cette future cité balnéaire, peuplé par de gentils surfeurs mais dénuée de charme et d’accent local. On fera un petit tour en solitaire vers le Nord vers un truc qui ressemble à une crique avec un truc qui ressemblait à un guide et sur un truc qui ne ressemblait alors vraiment pas à un chemin.
Puis dans la soirée on file à 7h vers une plage ou les tortues pondeuses Paslama ont élu lieu de résidence et de ponte pour l’occasion. Le spectacle sera au rendez vous et fabuleux avec l’arrivée des tortues, la nidification, la ponte et le retour à la mer. On aura même droit d’escorter quelques petites tortues jusqu'à la mer en faisant gaffe, de nuit, de ne pas marcher dessus, elles finissent tout de même par se prendre une grosse vague dans la tronche et ça les secoue assez mortellement. Avec plein de belles images en tête, on rentre à l’hôtel et on file le lendemain vers le Costa Rica pour rejoindre Mimi et Pierrot en stage la bas.
Yeppa!